Les placages
L’ébéniste fabrique des meubles et panneaux en bois, composés d’un bâti en menuiserie sur lequel sont appliqué des feuilles de bois précieux appelées placages ou de toute autre matière qui dissimulent entièrement ou partiellement le bâti.
Le mot ébénisterie apparaît dans le dictionnaire de l’Académie en 1732 pour la première fois. Il est tiré du mot ébène, et désigne le bois de l’ébénier, de couleur noire. C’est le travail de cette essence précieuse qui a donné le nom au métier.
Grâce à l’évolution des moyens de navigation et de cartographie au XVIe, les explorateurs des nouveaux mondes découvrent des essences nouvelles tel que l’ébène. Une histoire veut que des bateaux aient été réparés avec du bois exotique, et que, par la suite, le roi découvrant ces nouvelles essences voulut en faire du mobilier. Ainsi, pour économiser le bois en quantité réduite et long à acheminer, on utilisa les procédés de placages.
Les contraintes apportées par ces nouveaux matériaux plus rares engendrent une méticulosité plus accrue: il ne faut pas gâcher ces essences rares. Les matériaux étant plus chers et rares étaient réservés aux nobles et aux gens riches, et le travail demandé était souvent d’une grande finesse.
L’ébéniste possède les compétences pour travailler le bois sous forme de fines feuilles de placage. Il peut, ainsi, proposer des pièces replaquées d’essences rares présentant des motifs décoratifs. Les techniques d’ébénisterie permettent donc de réaliser des pièces dont la structure est en bois commun mais dont les parties visibles sont parées de bois nobles. L’utilisation d’essences rares, parfois impossibles à obtenir en grande quantité, oblige l’ébéniste à les utiliser en placages. Ceci limite également le prix de la matière d’œuvre.
Aujourd’hui ces techniques ancestrales peuvent être appliquées avec des matériaux modernes tel que le stratifié.